Comment lutter contre la solitude ?

personne seule

Honoré de Balzac, grand écrivain français disait « la solitude c’est de la souffrance multipliée par l’infini ». En effet, de nombreuses études démontrent l‘importance d’une vie relationnelle satisfaisante dans notre épanouissement personnel. Avec la multiplication des modes de communication proposée par notre société ultra-connectée, nous aurions tendance à penser que le sentiment de solitude prendrait du recul. Il n’en est rien. En effet, d’après la Fondation de France, 12% des français se plaignaient en 2013 d’une situation de solitude, leur procurant un sentiment de peine, d’isolement voire d’abandon. Ce chiffre correspond à un million de personnes de plus qu’en 2010 et touche toutes les tranches d’âge, notamment les 18-29 ans qui étaient peu concernés par la question il y a encore quelques années.

Lorsque ce sentiment de solitude psychologique devient problématique (tristesse, baisse de confiance en soi, détachement émotionnel, indifférence aux autres, repli sur soi, incapacité à demander de l’aide dans des moments difficiles…), il est essentiel de pouvoir agir dessus. En effet, la solitude n’est pas une fatalité : elle découle de plusieurs facteurs environnementaux et sociaux mais résulte également d’un certain type de comportement et d’état d’esprit sur lesquels il est possible d’agir. Ce processus de changement et cette mise en action reposent tout d’abord sur une prise de conscience progressive accompagnée de petits changements mis en place au quotidien.

Identifiez le problème et vos besoins

Commencez par essayer de trouver l’origine de cette solitude et à quoi est-elle due. Posez-vous les bonnes questions : résulte-t-elle d’un deuil, d’une séparation amoureuse, amicale ou familiale, d’une maladie, d’un changement professionnel (chômage, expatriation…), d’un déménagement ? Depuis quand ressentez-vous cette solitude et suite à quel événement a-t-elle commencé à devenir handicapante ? Pour résoudre le problème, il est important d’en trouver la source et l’événement déclencheur.

Par ailleurs, tentez d’identifier objectivement quels sont vos besoins relationnels : êtes vous quelqu’un de très indépendant, de casanier, de particulièrement sociable, souffrez-vous d’être seul de manière générale ou bien pouvez-vous passer des bons moments sans être accompagné de personne… Nous avons tous une dépendance aux autres relativement variables et nous ne ressentons pas les effets de la solitude de la même manière selon nos traits de caractère, notre histoire, nos expériences relationnelles… Par exemple, peut-être vos attentes sont-elles disproportionnées et ne peuvent être ainsi jamais être comblées, ou bien à l’inverse peut-être ne sollicitez vous pas suffisamment les autres…

Repérer le point de départ de votre solitude et vos besoins personnels par rapport aux autres vous permet de mieux cibler votre problème et de mieux identifier vos attentes concrètes. Il est compliqué de changer les choses de manière bénéfique sans identifier au préalable la cause de notre problème et ce que nous attendrions concrètement pour aller mieux. Une analyse un peu plus fine de la situation permet également de ne pas généraliser de trop ce sentiment de solitude, ce qui a tendance à alimenter un sentiment d’impuissance et de freiner le pouvoir d’action que chacun a sur la situation.

Ouvrez-vous aux autres !

Mettez-vous en place des comportements sociaux permettant de laisser la porte suffisamment ouverte aux autres ? D’une part, essayez de reprendre contact avec le monde extérieur. Sortez un maximum afin de voir du monde et de créer davantage de relations sociales. toutes les occasions sont bonnes pour créer du lien avec les autres : s’inscrire à de nouvelles activités (jogging en groupe, sport d’équipe, cours de peinture, association bénévole…), participer à la fête des voisins pour rencontrer les personnes qui vous entourent, répondre présent  à des événements organisés par votre travail (afterworks, pots de départ…)/ reprenez contact avec d’anciens amis à vous etc. Entretenez les liens que vous pouvez avoir au quotidien, au travail avec des collègues ou en dehors.

Par ailleurs, êtes-vous vous-même initiateur de propositions, d’événements sociaux… ? Il peut être lassant de toujours attendre que l’on vous invite, cela vous met dans une position passive générant de la frustration. Pourquoi ne pas être celui qui invite, qui organise, qui propose ?

Etre bien avec soi pour être bien avec les autres

L’ouverture au monde n’est pas uniquement centré sur les autres mais également sur des activités, des hobbies, des passe-temps correspondant à vos goûts et à vos envies. Proposez-vous pour faire du bénévolat, engagez-vous dans des associations, lancez-vous dans un  nouveau sport, nourrissez-vous culturellement grâce à des expositions, des films, trouvez-vous une nouvelle passion, voyagez… Épanouissez-vous grâce à ce que le monde a à vous offrir  !

Transformez votre solitude en avantage !

Ne vous repliez pas sur vous-même. Involontairement, nous avons tendance à nous attribuer de moins en moins de valeurs quand nous nous sentons exclus et en solitude. Prenez du temps pour vous. Pour certains, la solitude peut être synonyme de remise en question et de nouveau départ. Recentrez-vous sur vous-même ainsi que sur vos projets personnels et professionnels. Ayez de nouveaux projets de vie et reprenez confiance en vous.

Parlez-en !

Ne transformez pas cette solitude en dépression. Il existe plusieurs moyens afin de remédier à cela. Les problèmes de solitude peuvent être liés aux personnalités et aux névroses. Les névroses correspondent à des troubles où l’individu est conscient de sa souffrance et s’en plaint. Cependant, des thérapies groupe peuvent être mise en place afin de combler cette douleur et cette solitude. Ces dernières vous permettront de communiquer et d’échanger à ce sujet. Ce type de thérapie est de plus en plus adopté en France. Un suivi psychologique individuel peut aussi être envisagé (par consultation téléphonique ou par message). Cela dépend de vos goûts, de vos envies et de vos préférences. Mais au final, retenez que vous n’êtes pas tout seul !

Consultez un psychologue