Burn-Out : Comment ce que la société nous impose impacte notre santé
mentale.

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Depuis 2017, le code du travail (article L4121-1) oblige les employeurs à respecter la sécurité et à protéger la santé physique et mentale de ses employés. Pourquoi ces mesures ? En 2015, un rapport de l’institut de veille sanitaire indique que le burn-out concerne plus de 30 000 personnes parmi presque 500 000 salariés en difficulté psychologique au travail. Mais le concept de burn-out apparaît bien avant, et ce dès les années 1970 : il décrit un syndrome d’épuisement professionnel regroupant une pléthore de manifestations symptomatiques. 

Cependant, le burn-out n’est toujours pas reconnu comme une maladie professionnelle, alors que l’impact sur la santé mentale est bien réel et représente une réelle menace.

Qu’est-ce-que le burn-out ?

Selon la ministre de la santé Agnès Buzyn, « étant un ensemble de symptômes, il est très difficile de le définir comme une maladie professionnelle. »  (LCI, 22 octobre 2017). Les troubles sont nombreux, d’où la difficulté de réaliser une liste exhaustive, mais sont d’ordre :

  • Émotionnel : épuisement émotionnel extrême avec anxiété, démotivation, irritabilité, fragilité ;
  • Corporel : douleurs dorsales ou musculaires, migraines, troubles du sommeil avec fatigue persistante, troubles digestifs, ulcères, troubles cutanés, perte ou gain de poids, affaiblissement du système immunitaire ;
  • Cognitif : sentiment d’échec professionnel, d’incompétence, difficulté de concentration, perturbations de la mémoire et du jugement, indécision ;
  • Comportemental : repli sur soi, violences, dénigrement.

Comment cela se passe ?

Ce syndrome s’articule en quatre étapes (la phase d’alarme, la phase de résistance, la phase de rupture puis le burn-out). Le burn-out constitue donc l’étape finale de ce processus et s’exprime notamment par une perte d’intérêt pour son travail et sa vie personnelle (à ne pas confondre avec la dépression au sein de laquelle la vie personnelle n’est pas dégradée en raison de la vie professionnelle mais simultanément touchée).

La première cause de cet épuisement nerveux est le facteur social. L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) le considère ainsi comme une réaction consécutive à un contexte professionnel trop exigeant. L’INSEE  (Institut National de la Statistiques et des Etudes Economiques) (2011) identifie six facteurs de risques psychosociaux (voir article : Comprendre les risques psychosociaux en 10 minutes) au développement de ce trouble : les exigences émotionnelles et du travail, le manque d’autonomie et de reconnaissance, le conflit de valeurs et l’insécurité de l’emploi.

Comment prévenir du burn-out ?

Le burn-out présente un réel impact sur la santé. En France, 6% des salariés sont concernés par le burn-out. Ce dernier résulte d’un épuisement professionnel et se traduit par de nombreux symptômes physiques et psychologiques qu’il ne faut pas négliger. Laurent, psychologue clinicien et neuropsychologue, nous propose 3 conseils de prévention du burn-out :

  • Se tenir à l’écoute des signaux de stress, de découragement ou de démotivation, et ce au quotidien.
  • Ne pas oublier de prendre de la distance par rapport à son travail, de se protéger du surinvestissement : il faut trouver un équilibre entre son travail et sa vie privée.
  • Dès que l’on constate des premiers signes avant-coureurs de ce burn-out ou d’épuisement psychologique, ne pas hésiter à consulter, c’est très important !

Consultez un psychologue

Source :

_V.PENEZ. (04/2017). Les grandes lignes du dernier rapport d’information
sur le burn-out. Repéré à _https://dsf.hypotheses.org/591. Consulté le
29/05/2018